" "La solitude a deux facettes : volontaire, elle élève et purifie. Obligatoire, elle étouffe et détruit."
Lorsque la nouvelle est tombée, combien de fois ai-je entendu des "je serai toujours là pour toi", "tu es forte" ou "si tu as besoin de quoi que ce soit ..." OUI j'avais des besoins, des besoins de présence, de gens qui me soutiennent, qui m'arrachent à mon quotidien infernal.
Au début, j'avais des visites. Vous repartiez, j'étais regonflée à bloc, prète au combat. Puis vous vous êtes lassés, peut etre pensiez vous que je m'y étais habituée ...
Je ne voulais pas etre une curiosité, je redoutais la pitié, mais l'indifference est bien pire ... Et je ne peux pas m'empecher d'en vouloir à certains. Peu ce sont interessés à ce que je vivais. Lorsque l'on prenait de mes nouvelles, directement ou indirectement, wouaw !! j'étais contente. Un "comment tu vas" de temps en temps, de vive voix, ça m'aurait fais plaisir.
Ceux que je cotoyais tous les jours m'ont oublié et seul ma famille, des gens que je n'avais pas revu depuis des années, qui habitent loin ou que je n'ai jamais vu m'ont soutenu. C'est peu mais ils m'ont aidé.
Alors pourquoi ?! Je ne comprends pas ... Egoïsme ? Facilité ? Vous me détestiez? Je viens d'apprendre que certains sont ... effrayés ... Par quoi ??? Mon apparence ? J'ai tout fait pour masquer les effets du traitement. La mort ? Ce que j'ai se guerit, c'est inenvisageable. Entendre mon discours plaintif ? A ma connaissance, il n'y en a pas eu. Peur de la réalité ? oui ça arrive à n'importe qui, à n'importe quel âge.
C'est sur, c'est mieux de sortir, de s'amuser, de vivre son adolescence dans sa bulle, insousciant, mais arretez d'ignorer les malades. Je ne le souhaite à personne mais sachez que ça peut vous arriver et là vous seriez bien contents d'etre entouré. Alors si une situation similaire se represente, ne faites plus ça.
Je ne citerai personne. Il se peut que la plus part ne comprenne pas ... il faut le vivre pour savoir.
Aujourd'hui je suis en remission. Il était hors de question que ça se passe autrement. Malgrè tout, je compte avoir mon bac en septembre et faire mon entrée à l'INSA.
Je suis déterminée et la vie continue !
A Camille, merci ma pöm. A Alice, je te dois énormément. Vous êtes formidables. Demain je serai à la moitié, on ira bientot fêter la fin ;) "
Publié sur Facebook le 13 Aout.
Suite à ce message, une seule des nombreuses personnes concernées a pris la peine de s'expliquer... La colère que je pouvais avoir contre elle ne s'est pas envolée mais a bien diminué. Faute d'oublier, je fais comme si ... ca m'empeche de devenir aigri.
Lorsque la nouvelle est tombée, combien de fois ai-je entendu des "je serai toujours là pour toi", "tu es forte" ou "si tu as besoin de quoi que ce soit ..." OUI j'avais des besoins, des besoins de présence, de gens qui me soutiennent, qui m'arrachent à mon quotidien infernal.
Au début, j'avais des visites. Vous repartiez, j'étais regonflée à bloc, prète au combat. Puis vous vous êtes lassés, peut etre pensiez vous que je m'y étais habituée ...
Je ne voulais pas etre une curiosité, je redoutais la pitié, mais l'indifference est bien pire ... Et je ne peux pas m'empecher d'en vouloir à certains. Peu ce sont interessés à ce que je vivais. Lorsque l'on prenait de mes nouvelles, directement ou indirectement, wouaw !! j'étais contente. Un "comment tu vas" de temps en temps, de vive voix, ça m'aurait fais plaisir.
Ceux que je cotoyais tous les jours m'ont oublié et seul ma famille, des gens que je n'avais pas revu depuis des années, qui habitent loin ou que je n'ai jamais vu m'ont soutenu. C'est peu mais ils m'ont aidé.
Alors pourquoi ?! Je ne comprends pas ... Egoïsme ? Facilité ? Vous me détestiez? Je viens d'apprendre que certains sont ... effrayés ... Par quoi ??? Mon apparence ? J'ai tout fait pour masquer les effets du traitement. La mort ? Ce que j'ai se guerit, c'est inenvisageable. Entendre mon discours plaintif ? A ma connaissance, il n'y en a pas eu. Peur de la réalité ? oui ça arrive à n'importe qui, à n'importe quel âge.
C'est sur, c'est mieux de sortir, de s'amuser, de vivre son adolescence dans sa bulle, insousciant, mais arretez d'ignorer les malades. Je ne le souhaite à personne mais sachez que ça peut vous arriver et là vous seriez bien contents d'etre entouré. Alors si une situation similaire se represente, ne faites plus ça.
Je ne citerai personne. Il se peut que la plus part ne comprenne pas ... il faut le vivre pour savoir.
Aujourd'hui je suis en remission. Il était hors de question que ça se passe autrement. Malgrè tout, je compte avoir mon bac en septembre et faire mon entrée à l'INSA.
Je suis déterminée et la vie continue !
A Camille, merci ma pöm. A Alice, je te dois énormément. Vous êtes formidables. Demain je serai à la moitié, on ira bientot fêter la fin ;) "
Publié sur Facebook le 13 Aout.
Suite à ce message, une seule des nombreuses personnes concernées a pris la peine de s'expliquer... La colère que je pouvais avoir contre elle ne s'est pas envolée mais a bien diminué. Faute d'oublier, je fais comme si ... ca m'empeche de devenir aigri.